Équipe CSTB : Systèmes Complexes et Bioinformatique Translationnelle

Un peu de poésie

De Équipe CSTB : Systèmes Complexes et Bioinformatique Translationnelle
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigation Aller à la recherche

Voici quelques (mauvaises) traductions personnelles...

Proverbe 29 extrait de Champs de Castille, d'Antonio Machado

N'étant pas très satisfait de la traduction française de Gallimard et des traductions anglaises de ce très beau poème, en voici des traductions personnelles en français et en anglais qui me conviennent mieux, notamment car je les trouve plus proches non seulement du texte, mais aussi du sens profond de ce très beau poème...

Extracto de Proverbios y cantares (XXIX)
Caminante, son tus huellas
el camino y nada más;
Caminante, no hay camino,
se hace camino al andar.
Al andar se hace el camino,
y al volver la vista atrás
se ve la senda que nunca
se ha de volver a pisar.
Caminante no hay camino
sino estelas en la mar.
Extrait de "Proverbes et chansons", XXIX
Voyageur, les empreintes que tu laisses
Ne sont rien d'autre que ton chemin,
Voyageur, il n'y a pas de chemin,
Le chemin se fait en marchant.
C'est en marchant que se fait le chemin.
Et en te retournant,
Tu verras le sentier
Que jamais tu ne reprendras.
Voyageur, il n'y a pas de chemin,
Il n'y a que des sillons dans la mer.
From "Proverbs and songs", XXIX
Wanderer, your footmarks are your path
No more, no less.
Wanderer, there is no path.
You make your path as you walk.
Walking makes your path,
And if you turn around,
You will see, behind, the path
That never again you can take.
Wanderer: there is no path,
Only trails in the sea.

Benjamin Britten, Five Flower songs

À Léonard et Dorothée Elmhirst, à l'occasion de leur vingt-cinquième anniversaire de mariage. Le 3 avril 1950.
Voir ce lien pour une très belle interprétation

To Daffodils
Fair daffodils, we weep to see
You haste away so soon;
As yet the early-rising sun
Has not attain'd his noon.
Stay, stay
Until the hasting day
Has run
But to the evensong,
And, having pray'd together, we	
Will go with you along.

We have short time to stay, as you,
We have as short a spring;
As quick a growth to meet decay,
As you, or anything.
We die,
As your hours do, and dry
Away,
Like to the summer's rain,
Or as the pearls of morning's dew,
Ne'er to be found again.
Aux Jonquilles
Blondes jonquilles, nous pleurons de vous voir
Partir si vite.
Alors que le soleil levant
N'a pas atteint son apogée.
Restez, restez
Jusqu'à-ce que le jour empressé
Arrive 
Aux vêpres,
Et, ayant prié ensemble, nous
Nous en irons avec vous.

Nous n'avons que peu de temps, comme vous,
Notre printemps est si court,
si rapide est notre course vers la ruine,
que la vôtre, ou que celle de quiconque.
Nous mourons,
Tout comme vos heures, et nous nous
Desséchons,
Comme la pluie d'été,
Ou les perles de la rosée du matin,
Qui jamais ne seront retrouvées.
The succession of the four sweet months
First, April, she with mellow showers
Opens the way for early flowers,
Then after her comes smiling May
In a more rich and sweet array,
Next enters June and brings us more
Gems than those two that went before,
Then (lastly,) July comes and she
More wealth brings in than all those three;
April! May! June! July!
La ronde des quatre jolis mois
Tout d'abord, Avril, avec ses douces pluies,
Ouvre la voie aux premières fleurs.
Suivi du souriant mois de Mai
Dans de plus riches et charmants atours.
Vient ensuite Juin, avec plus de joyaux
Que les deux qui le précédaient.
Puis, (en dernier) approche Juillet,
Apportant davantage encore de richesses que les trois autres réunis,
Avril ! Mai ! Juin ! Juillet !
Marsh flowers
Here the strong mallow strikes her slimy root,
Here the dull night-shade hangs her deadly fruit;

On hills of dust the henbane's faded green,
And pencill'd flower of sickly scent is seen;

Here on its wiry stem, in rigid bloom,
Grows the salt lavender that lacks perfume.

At the wall's base the fiery nettle springs,
With fruit globose and fierce with poison'd stings;

In every chink delights the fern to grow,
With glossy leaf and tawny bloom below:

The few dull flowers that o'er the place are spread
Partake the nature of their fenny bed.

These, with our sea-weeds, rolling up and down,
Form the contracted Flora of our town.
Fleurs des marais
Là, la vigoureuse mauve lance sa racine visqueuse,
Ici, la terne belladone arbore ses fruits sinistres.

Sur des amas de tourbe, on peut voir le fusain de
La malodorante fleur glauque de la jusquiame.

Là, sur sa tige ligneuse, fermement épanouie,
Croît l'inodore lavande des marais.

Au pied du mur, l'ardente ortie se dresse,
arborant ses fruits globuleux et ses dards virulents.

Dans chaque fissure se plaît à croître la fougère,
Aux feuilles luisantes et au dessous fauve.

Les quelques fleurs maussades éparpillées çà et là
font un, avec leur lit marécageux.

Ces plantes, avec les algues allant et venant,
forment la base de la flore de nos communes.
The evening primrose
When once the sun sinks in the west,
And dew-drops pearl the evening's breast;
Almost as pale as moonbeams are,
Or its companionable star,
The evening primrose opens anew
Its delicate blossoms to the dew
And hermit-like, shunning the light,
Wastes its fair bloom upon the night;
Who, blindfold to its fond caresses,
Knows not the beauty he possesses.
Thus it blooms on while night is by.
When day looks out with open eye,
Bashed at the gaze it cannot shun,
It faints and withers and is gone.
La primerose du soir
Lorsque, une fois le soleil disparu à l'ouest
Et que la rosée perle le deshabillé du jour;
Presqu'aussi pâle que les rayons de lune,
Ou ses compagnons étoilés,
La primerose du soir ouvre à nouveau
A la rosée sa délicate corolle.
Et, en ermite, se dérobant au soleil,
Elle abandonne à la nuit sa splendeur argentée
Qui, aveugle à ces tendres caresses
Ne sait pas la beauté dont elle dispose.
Ainsi, s'épanouit la primerose pendant que passe la nuit.
Quand le jour ouvre son oeil écarquillé,
Assaillie par ce regard qu'elle ne peut éviter
Elle s'évanouit, s'étiole et disparaît.
The Ballad of Green Broom
Green brooms, Green brooms, ... (chorus)

There was an old man lived out in the wood,
And his trade was a-cutting of broom, green broom,
He had but one son without thought without good
Who lay in his bed till 't was noon, bright noon.

The old man awoke one morning and spoke,
He swore he would fire the room, that room,
If his John would not rise and open his eyes,
And away to the wood to cut broom, green broom.

So Johnny arose and slipp'd on his clothes
And away to the wood to cut broom, green broom,
He sharpen'd his knives, and for once he contrives
To cut a great bundle of broom, green broom.

When Johnny pass'd under a Lady's fine house,
Pass'd under a Lady's fine room, fine room,
She call'd to her maid: "Go fetch me," she said,
"Go fetch me the boy that sells broom, green broom!"

When Johnny came into the Lady's fine house,
And stood in the Lady's fine room, fine room,
"Young Johnny" she said, "Will you give up your trade
And marry a lady in bloom, full bloom?"

Johnny gave his consent, and to church they both went,
And he wedded the Lady in bloom, full bloom;
At market and fair, all folks do declare,
There's none like the Boy that sold broom, green broom.
La ballade des verts genêts
Verts genêts, verts genêts, ... (choeurs)

Il était une fois un vieil homme qui vivait dans les bois,
De la coupe des verts genêts, verts genêts ...
Il n'avait qu'un fils, sans bien ni cervelle,
Qui restait au lit jusqu'à la mi-journée, mi-journée...

Un matin, le vieil homme se leva et parla;
Il jura qu'à cette pièce le feu il mettrait, il mettrait...
Si son Jean n'ouvrait pas l'oeil,
Et n'allait pas, dans les bois, couper des verts genêts, verts genêts...

Alors, Jeannot se leva, passa ses habits
Et partit dans les bois couper des verts genêts, verts genêts.
Il affûta ses lames et pour une fois,
Coupa une grosse botte de verts genêts, verts genêts...

Lorsque Jeannot passa devant la belle demeure d'une demoiselle.
Devant une pièce raffinée, raffinée...
Celle-ci appela sa servante et lui dit;
"Va me chercher ce garçon qui vend des verts genêts, verts genêts..."

Lorsque Jeannot entra dans la belle demeure de la demoiselle,
Et dans cette pièce raffinée, raffinée...
"Jeune homme," dit-elle, "Veux-tu abandonner tes verts genêts
Et épouser une demoiselle dans ses belles années, belles années ?"

Jeannot accepta. Tous deux allèrent à l'église,
Et il épousa la demoiselle dans ses belles années, belles années...
Au marché et à la foire, tous s'accordent à dire
Qu'il n'est plus bel homme que celui qui vendait des verts genêts. verts genêts...